Evolution du climat dans la zone de coopération en 2035, 2050 et 2085
L'élaboration des scénarios climatiques, avec prévision des tendances de température et précipitations à différents horizons temporels et définition des impacts potentiels sur l'environnement, représente l'action à la base des politiques et des stratégies d'atténuation et d'adaptation aux effets du changement climatique.
Grâce aux études effectuées par l'équipe scientifique du projet AdaPT Mont-Blanc, l'Espace Mont-Blanc s'est doté de scénarios climatiques spécifiques pour la zone de coopération avec des projections à l'horizon 2035, 2050 et 2085.
Vous trouverez ci-dessous un bref résumé des analyses effectuées. Pour plus d'informations, vous pouvez télécharger et consulter le rapport complet.
Dans l'Espace Mont-Blanc, depuis la fin des années 1980, les températures annuelles moyennes ont augmenté entre 0,2 et 0,5° C par décennie. La hausse des températures a eu lieu surtout au printemps et en été. Aucune tendance significative n'a été observée dans le cumul des précipitations annuelles. La fréquence des journées caniculaires a augmenté de manière significative.
L'augmentation des températures annuelles se poursuit avec un réchauffement attendu de 1 à 2 °C d'ici 2035 par rapport à la moyenne 1980-2010: le réchauffement pendant l'hiver (décembre à février) sera d'environ 1 °C et de 1,5 à 2 °C en moyenne en été. Pour 2050, on s'attend à un réchauffement d'entre 2 et 3 °C, toujours plus marqué pendant la saison estivale. En été, l'isotherme 0°C remonte de 300 m de dénivelée, passant de 3 800 m aujourd'hui pendant la saison estivale à 4 100 m en 2050. D'ici la fin du 21e siècle, un réchauffement de 3 à 6 °C est prévu, selon le scénario d'émission.
Concernant les précipitations annuelles, l'incertitude des modèles est plus forte : la quantité totale ne devrait pas changer par rapport à la moyenne 1980-2010 mais se répartir différemment entre les saisons. Les précipitations hivernales vont augmenter (5/15 %). Néanmoins, les précipitations estivales devraient diminuer de 5/10 % en 2035 et de 10/20 % en 2050 et en fin du siècle. La conjonction de températures plus élevées et de précipitations réduites pendant la période estivale entraînera aussi des risques de sécheresse plus importants : une réduction du bilan hydrique estival entre 15/40 % est attendue dès 2035 à toutes les altitudes. La fréquence des évènements de fortes précipitations devrait également s'accroître : la quantité totale de précipitations qui tombera pendant les événements extrêmes augmentera de 10/20 % sur l'année surtout au printemps (mars à mai) et en hiver.
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